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Mon histoire de papa divorcé (Part 2)

Nous sommes donc au mois de Juillet et je viens d’emménager dans mon nouveau chez moi. La procédure de divorce est lancée et comme pendant l’été les avocats ne travaillent pas (au final, on pourra se demander quand ils travaillent vraiment), je peux partir en vacances avec mes deux enfants. Voici la suite de mon histoire.

Si vous n’avez pas lu la première partie de mon histoire, je vous conseille de commencer par ici

Précisions : Ce récit et la manière dont je le relate sont à prendre à postériori. Quatre années sont passées et je conseille donc au lecteur de prendre du recul. Il est évidement ridicule incohérent de transposer « mon état d’esprit » d’il y a 4 ans dans le présent. Cela va de soit. Bonne lecture !

Mes premières vacances de papa divorcé

J’ai la chance de pouvoir disposer d’un appartement en Normandie. C’est donc là que je passe deux semaines, avec un beau soleil et de supers souvenirs resteront gravés dans nos mémoires. Côté pratique, j’ai la chance d’avoir des chèques vacances, alors c’est restaurant tous les midis ! On s’est fait plaisir ! Cette période a été une superbe parenthèse car la rentrée allait faire venir son lot de problèmes et l’année serait mouvementée.

Je n’avais pas peur de partir avec ma fille de deux ans et mon fils de 6 ans. Ils sont géniaux. J’ai toujours pris énormément de temps pendant toutes nos vacances en famille pour m’occuper d’eux. Les châteaux dans le sable, c’est moi, les activités pendant que madame bronze, c’était moi aussi ! Bref, je ne naviguais pas du tout en terrain inconnu. J’ai pris mon pied !

Ma rencontre amoureuse

Je reviens un tout petit peu en arrière. J’ai effectivement rencontré quelqu’un avec qui il y a un potentiel de succès relationnel élevé (ça fait scientifique comme phrase). La rencontre s’est opérée au travail et nous sortons ensemble au début de l’été. C’est la partie magique de mon histoire.

Elle est parfaitement au courant de la situation, que ce soit mes enfants (elle n’en a pas) ou la procédure de divorce. Son aide me sera bien souvent précieuse dans toutes les prochaines étapes de ma vie. A ce moment là, j’ai une double vie qui s’installe. Celle avec mes enfants lors de ma semaine de garde et celle avec l’amoureuse, le soir au téléphone lorsque les enfants sont couchés et la semaine où je suis seul, quand nous nous voyons.

J’opte pour la prudence, c’est comme ça et c’est bien. Je ne sais juste pas trop où cette relation peut me mener mais elle tombe à pique. Je n’en parle qu’à quelques amis triés sur le volet et je garde les enfants loin de toute cette affaire. On décide d’y aller tranquillement car devant moi c’est vraiment flou.

Concrètement, avec l’amoureuse, nous ne nous voyons pas pendant ma semaine de garde. La semaine où je suis seul, nous passons quelques jours ensemble chez elle car mine de rien mon temps de trajet pour aller au travail passe de 1h20 à 40 minutes porte à porte. On peut dire que c’est plus qu’appréciable !

Je fais l’effort de rester aussi un peu seul chez moi pour m’habituer et m’occuper de mon appartement. C’est important pour moi d’avoir un peu de liberté et de prendre la mesure de la situation d’homme gérant sa maison.

Mise en place de la garde alternée

Elle se met en place dès la rentrée scolaire de mes enfants et j’avoue que ce n’est pas simple pour moi. Pas simple car le RER B est peu fiable et me joue des tours quelques fois. Les enfants restent donc jusqu’à 19h à l’école mais ne se plaignent pas. Ils font leurs devoirs, jouent, dessinent et sont avec leurs copains.

Il arrive même des soirs où ils se plaignent que j’arrive trop tôt car ils n’ont pas terminé leur bricolage ou leur dessins. Je suis soulagé, ils sont biens.

Premiers états d’âme

Mon déménagement s’est déroulé pendant l’été et je suis parti avec mes deux enfants dans la foulée. De retour à Paris, je n’ai passé que deux semaines seuls avant de les récupérer pour la rentrée. L’absence de mes enfants pendant ces deux semaines n’a pas été trop difficile car j’étais bien entouré et je travaillais.

Bien sur, les premières difficultés pour joindre mes enfants ont déjà pourries une ou deux de mes soirées mais l’un dans l’autre cette fin de mois d’Août ne s’est pas trop mal passée.

Ensuite, avec la rentrée scolaire, le vrai rythme à commencé et c’est à ce moment que ça été plus difficile pour moi moralement. Je me sentais seul, je ruminais dans mon coin et j’étais triste à mourir quand mes enfants n’étaient pas avec moi. C’était encore plus difficile en les ramenant le dimanche soir 19h00, un vrai brisement pour moi même si je retournai chez mon amoureuse. Je ne compte pas les fois où j’ai pleuré dans ses bras un dimanche soir.

Les premières difficultés de mon histoire

La gestion des vêtements des enfants

Evidemment, elles ne tardent pas à survenir. Et pour des broutilles. La première cause de « chamaillerie » intervient à propos des vêtements. Nous avions décidé que madame ferait une valise pour les enfants car je lui LAISSAIS TOUS les vêtements des enfants ainsi que tous leurx meubles, lits, jouets… Les enfants arrivent donc chez moi les dimanches soir avec une valisent pleine de vêtements pour la semaine.

Cette situation crée 3 sujets de dispute et ça me vaut pas mal de réflexions très sympathiques :

  1. Le sujet de madame : du lundi au dimanche, je n’ai pas le temps de laver repasser les vêtements (ou alors partiellement)
  2. L’autre sujet de madame : Je ne plie pas à sa manière les vêtements (En gros, la valise est mal faite)
  3. Mon sujet : les vêtements ne sont souvent pas adaptés à la météo de ma semaine (ex: pas de pull quand il fait froid)

Vous voyez déjà le tableau. Quelle histoire ! Après quelques mésaventures où j’ai du emmener les enfants le lundi matin sans pull à 12C et sans effort de la part de madame pour anticiper les changements de météo, j’ai opté pour la manière forte. J’ai lui ai tout simplement annoncé que je ne voulais plus de ses vêtements et me suis constitué ma propre garde-robe pour les enfants. Histoire terminée, je passe à autre chose.

Mais ça ne sert à rien… Je comprends pas pourquoi… !

J’ai eu bien des réflexions mais au final j’ai gagné ma tranquillité et mes enfants ont évité quelques tours chez les médecins. Dans des cas de blocages idiots comme celui-là, mieux vaut faire sans la participation de l’autre quand c’est possible. Encore un pas de plus vers l’indépendance totale. Encore un preuve que seul, j’y arrive très bien, voir mieux.

La différence entre les logements

J’ai déjà partagé avec vous les désagréments que j’ai subi car je prenais un appartement 3 pièces et que mes enfants devaient partager une chambre. Alors que chez leur maman, ils ont chacun la leur, chez moi ce n’est pas le cas et je constate rapidement les bienfaits du partage de la chambre. Cette situation ne plaît visiblement pas à madame car, par enfants interposés, elle se vente que « chez maman, chacun à sa propre chambre et c’est mieux !« .

A l’époque ces réflexions m’agaçaient profondément jusqu’au moment où j’ai compris que les enfants préféraient être ensemble. La différence était bien réelle, chez leur maman, les enfants restaient (et c’est toujours le cas) chacun dans leur chambre et se chamaillent dès que l’un ose entrer dans la chambre de l’autre, alors que chez moi ils jouent tout de suite ensemble. A ce moment là, blanche neige vit avec Spiderman dans la maison de poupées et les scénarios improbables d’histoire se succèdent pour le plus grand plaisir de mes oreilles.

J’ai compris au final que ces réflexion n’étaient qu’un aveux de faiblesse de sa part. Elle était entrée en compétition et me voir réussir la rendait certainement mal à l’aise. Un jour où elle est venu me ramener les enfants, elle a pu être témoin de la bonne entente des enfants qui sont tout de suite partis jouer ensemble et m’a alors avoué son étonnement de les voir se comporter comme cela.

La poursuite de la procédure de divorce

En fin d’année, nous avons été convoqué devant la juge aux affaires familiales pour la fameuse séance de conciliation. Lors de cette session, la juge nous a reçu elle et moi pour faire état de notre volonté commune de divorcer (par consentement mutuel) ainsi que sur les dispositions temporaires prises (participation aux frais du foyer familial me concernant, répartition des biens, logement…) par les deux parties.

Ensuite, la juge a demandé à madame si elle renonçait bien aux indemnités compensatoires (dues à la différence de niveau de vie, madame ne travaillant pas). A ce sujet, je lui ai demandé d’y renoncer car d’un point de vue moral, comme elle balançait notre mariage aux égouts, que je lui laissait le logement avec les chambres des enfants, je ne comprendrai pas comment elle pourrait me demander en plus 8 000€ (estimation à la louche). A noter, pour financer le congé parental, j’ai dépensé tout mon PEE en 2 ans, soit 30 000€ pour terminer devant la juge aux affaires familiales.

En rajouter huit aurait été fort de café !

Ai je fait une erreur ?

J’ai accepté le divorce par consentement mutuel alors que j’étais en droit de protester, demander un divorce pour faute (preuves à l’appui). Je vous avoue que je ne sais pas encore aujourd’hui si c’était la bonne décision. Toujours est il que mon point de vue de l’époque est que je veux que les enfants souffrent le moins possible alors, comme nous sommes d’accord sur tout, je décide de laisser cette opportunité de côté, de faire simple, pour mes enfants.

Mais après coup…

J’ai passé 4 années en procédure, et au bout de 2 ans j’ai demandé la garde de mes enfants. Peut-être que si j’avais fait état des lacunes de madame, de sa désertion du domicile pour aller courir fleurette à droite et à gauche m’aurait permis à un moment d’avoir une meilleur attention du la juge. Mais je n’en suis pas certain.

Au final…

Ces deux ans de gardes alternées ont été géniales avec mes enfants. Beaucoup moins avec l’ex mais je ne garderais que le positif. La relation que j’ai bâti avec mes enfants sur cette période a été grandement renforcée. Elle leur a permis de comparer une situation stable et sereine d’une part, au cumul de Jules et les séparations multiples de l’autre côté. Si je n’avais pas été là dans ces moments, mes enfants n’auraient pas eu la chance d’avoir un havre de paix une semaine sur deux. Cette chance, il ne l’ont plus au moment où j’écris ces mots et la différence est grande pour eux malheureusement.

Mais c’est une autre histoire que je vous raconterai plus tard…

Je m’arrête ici pour cette deuxième partie de mon histoire de papa divorcé. La troisième partie de mon histoire couvrira sans doute les sujet suivants :

– la poursuite de la procédure et son enlisement
– la découverte par mon ex de l’existence de mon amoureuse
– les gros mensonges que j’ai du combattre ensuite.

Merci de votre lecture ! Si vous pensez que cet article peut servir à un de vos proches, et bien partagez le ! Je vous dis à très bientôt.

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