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Pourquoi fêter la fête des mères après le divorce ?

C’est sans doute un article qui fera polémique mais je tenais à écrire sur ce sujet. Je sais d’avance que tout le monde ne sera pas d’accord avec cette approche mais qu’à cela ne tienne, je me lance !

Pourquoi je continue de fêter la fête des mères après le divorce ?

Un chemin sinueux

Lors d’un divorce, il y a plusieurs issues relationnelles possibles : le déchirement total, l’entente parfaite (plus rare) et puis tout le reste se situe entre les deux extrêmes. Et c’est sûrement là que la majorité d’entre nous, papas divorcés, nous nous trouvons. J’ai personnellement opté pour tenter de basculer ou d’approcher le plus possible de l’entente parfaire. Même si c’est du domaine de d’irréalisable, du rêve, cela n’empêche pas de prendre le chemin.

Ce chemin est jonché d’embûches, de pièges, de moments où on aura péniblement fait 4 pas en avant pour en un rien de temps faire 50 pas en arrière. Je l’accepte. C’est comme ça et c’est du à la déchirure de la séparation, aux conséquences du divorce et à tout le passif accumulé.

L’optimisme avant tout ?

Je pourrai me décrire comme un éternel rêveur, un optimiste invétéré et une part de moi est sûrement comme cela. Cependant, je suis surtout « terre à terre », réaliste. Je suis cartésien, j’aime quand j’ai une explication rationnelle et mon esprit est celui d’un analyste.

C’est avec ce bagage et mon expérience passée que j’ai changé d’opinion et de fusil d’épaule sur les relations que je devais tenter d’améliorer avec mon ex-femme. Alors, je n’en suis qu’au début d’un long cheminement personnel mais j’ai déjà acquis des victoires personnelles sur mon caractère, sur mon ego. Je me suis amélioré. C’est aussi grâce à une personne en particulier qui m’a ouvert les yeux sur moi-même, mais cela je ne développerai pas ici.

En conclusion, j’ai fait un travail sur moi-même, il n’est pas terminé mais j’ai fait un choix. Et ce choix c’est de ne pas emprunter la voir de facilité qui va me faire basculer vers le déchirement total.

Mes motivations

Elles sont simples et je vais commencer très platement par moi. Oui, tu lis bien, ma première motivation c’est moi. J’ai passé deux bonnes années à titiller le déchirement total, par vague et cela ne m’a rien apporté de bon dans ma vie. Bien au contraire, des nuits à ruminer, des colères intérieures très fortes, des punitions bêtement infligées. J’ai beaucoup tendu le bâton pour me faire battre et c’était bien fait pour moi.

Ensuite, viennent mes enfants qui de part mon élan d’égoïste, de vouloir faire valoir mes droits, ma justice, ont été victimes des répercussions de ces déchirements. Mais depuis que je me suis « calmé », que je fais des efforts, je ne suis plus la source d’effets négatifs pour mes enfants. Ils ne sont plus, par exemple, témoins de prises de bec avec mon ex-femme. C’est important. Par mes efforts, je leur assure un surplus d’harmonie et de sérénité au quotidien.

Pour résumer, je suis plus heureux, mes enfants mois chahutés, ma vie plus sereine.

Tout n’est pas rose

Loin de là, bien au contraire. Nous continuons de ne pas être d’accord sur tout un tas de sujets mais je ne me bats plus, plus pour rien, ou plus pour ne récolter que du négatif. C’est une posture volontaire et il m’a fallu du courage dompter mon caractère. De la pratique aussi et de la persévérance car on ne décide pas du jour au lendemain de changer. De se changer.

Je sais très bien que les moments de calme sont temporaire et que le prochain orage est en cours de formation. Mais je me charge soit de le minimiser, soit de repousser son arrivée au maximum. J’agis pro-activement. Enfin, j’essaie, je fais de mon mieux. Et je me sens mieux.

Quel est le lien avec la fête des mères ?

Le lien est très simple. Cette date annuelle me rappelle une réalité profonde. Elle me rappelle que quoiqu’il arrive, mon ex-femme reste la maman de mes enfants. Qu’ils n’ont qu’une maman, quelle qu’elle soit, quoi qu’elle fasse et peu importe sa manière d’agir. Elle n’en demeure pas moins leur maman. Et elle sera là, présent dans leur vie et donc dans la mienne très longtemps. Donc je continue la fête des mères après le divorce.

Il est des moments où il faut savoir être bienveillant ou intelligent. Ou les deux. L’un n’empêche pas l’autre. Depuis maintenant plusieurs années, ma « nouvelle » femme et moi, nous nous cassons la tête pour faire faire à mes deux premiers enfants un cadeau original pour la fête des mères.

Nous fêtons également son anniversaire, car premièrement les enfants sont encore petits pour faire les choses eux mêmes, et ensuite il faut que les enfants gardent ces valeurs, de fêter leur maman quand il le faut, car elle reste leur maman. Même si moi, en tant que papa, considère qu’il y a plein de choses que je ne ferai pas comme elle, (car une ex femme n’est plus une partenaire dans l’éducation quotidienne des enfants, comme j’en ai déjà fait mention dans un autre article), il faut voir plus loin, essayer de passer outre nos différences.

Oui mais…

Les mauvaises langues diront que je tente d’acheter « la paix » et je comprends ce point de vue. Mais il n’en est rien. On n’achète pas la paix avec une oeuvre d’art, un dessin ou un petit cadeau. Non, c’est un moment désintéressé. Les enfants ne sont d’ailleurs pas toujours emballé pour faire ce genre de bricolage. Ils préfèrent « jouer » à autre chose mais cette action a plusieurs vertus et tend à améliorer les choses.

Il s’agit d’en faire plus, être meilleur et aussi éduquer les enfants dans ce sens. Je pense que pour les enfants, même si par moment c’est la corvée, ils sont témoins de cet acte de volonté. Aujourd’hui ils n’en mesurent sans doute pas la portée mais plus tard, ils retrouveront ces objets, sûrement pas tous, mais l’écho placé en eux résonnera à ce moment là plus fort et avec plus de sens.

Planter des graines

Je termine par ce proverbe chinois que l’on attribue parfois à Confucius. Il résume tout à fait ma démarche.

Le meilleur moment pour planter un arbre était il y a 20 ans. Le Deuxième meilleur moment est maintenant.

Vous avez la possibilité de planter des graines dans le cœur de vos enfants, de vos proches. Vous pouvez choisir le type de graine qui donnera soit un fruit empoisonné et amer, soit un fruit nourrissant et doux. Même si c’est plus difficile de planter des graines positives, qu’il y a plus de travail à effectuer pour en récolter les fruits, si l’attente est plus longue, cela importe peu.

Je sais qu’un jour, sûrement dans plusieurs années, je pourrais en goûter le résultat et que celui-ci sera extraordinaire. Voilà pourquoi je continue de fêter la fête des mères après le divorce.

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