Comment décider de partir ou pas de son logement ?
Dans cette vidéo, je vous livre deux clés essentielles pour vous aider à prendre la bonne décision concernant votre logement. Comment décider de quitter sa maison après un divorce ou de la garder ?
1 – Votre situation financière
Lors de votre séparation, une des composantes majeures prenant part à la séparation de bien concerne le logement. Il y a deux cas biens distincts :
- Vous êtes propriétaires
- Vous êtes en location
Pour les propriétaires
Le premier réflexe est tout simplement de regarder votre état financier. La réponse est peut être évident et c’est votre banquier qui va décider pour vous. Il est important de prendre les informations qui vous permettront de savoir si votre situation financière vous permettra de proposer le rachat de votre part.
C’est bête et méchant, vous pouvez ou ne pouvez pas rembourser seul le crédit. Il y a rarement un entre deux. Un passage par la case notaire est à prévoir obligatoirement car ce personnage à toutes les clés pour répondre à votre interrogation. Inutile de perdre du temps en spéculations ou discussions inutiles. Passer un coup de fil et prenez rendez-vous.
La vérité se trouvera dans votre contrat de mariage et dans votre acte d’achat. Le notaire va vous donner tous les éléments dont vous avez besoin pour faire vos projections économiques. Ensuite, c’est avec votre banquier qu’il faudra valider le montage si toutefois votre conjoint accepte votre proposition de rachat.
Mais ne brûlons pas les étapes et une fois le notaire consulté et le banquier convaincu, vous pourrez avancer sur une proposition de rachat. A noter, beaucoup de couple sont forcés de vendre leurs biens immobiliers en dessous du marché pour avoir chacun un petit matelas d’argent pour rebondir.
Il y a aussi également beaucoup de couples qui ne divorces pas à cause des complications et de la perte d’argent due à ces transactions de vente immobilière. Mais c’est une autre histoire….
Bon nombre d’homme ne récupèrent pas la totalité de leur part pour cause de versement de l’indemnité compensatoire. Celle-ci peut être assez salée et le juge peut geler cette rentrée d’argent en vue de permettre le versement de l’indemnité. C’est également le cas si vous avez de l’épargne et que vous ne vous l’êtes pas distribuée avant mise sous séquestre de vos comptes.
Gardez cela en tête et n’oubliez pas d’en parler à votre avocat pour ne pas vous faire bloquer.
Pour les locataires
En cas de location, vous pouvez toujours vous mettre d’accord entre vous mais en cas de désaccord, il est fort probable que le conjoint ayant le moins de revenu ait la jouissance du logement. Modulo les preuves financières à l’appui (salaires, charges, aides, APL…), c’est quasiment plié.
C’est ce qui m’est arrivé personnellement. Bien que j’ai pris la décision de laisser mon logement, je savais qu’en cas de « bataille » sur le sujet, je n’avais pas beaucoup de chances de le garder (vous pouvez lire ceci dans mon guide du papa divorcé). Ne partez en pas guerre pour le logement sauf si vous avez d’excellentes raisons sur ce sujet qui pourraient m’échapper.
2 – L’impact émotionnel
Le logement familial est l’endroit qui symbolise votre relation. C’était votre achat fondateur si vous êtes propriétaire ou alors votre cocon choisi ensemble dans le cas d’une location. C’est donc un lieu chargé de souvenirs qui vont revenir vous hanter à tout moment. Et ce n’est pas facile à gérer.
Il faut avoir tout cela en tête. Certaines personnes pensent qu’avec un coup de pinceau ou encore en changeant les meubles le tour est joué. Si seulement tout était aussi simple que cela ! Bien au contraire, votre chambre restera votre chambre, même avec de nouveaux draps et une nouvelle table de chevet.
C’est aussi un frein pour vous permettre d’avancer dans une nouvelle relation. Si vous avez une nouvelle amoureuse qui emménage, il y a de forte chance qu’elle vous fasse ressentir qu’elle ne se sent pas totalement chez elle. C’est encore pire si vos enfants en rajoute en parlant de tels ou tels souvenirs avec « maman » dans une pièce en particulier.
Il faut être courageux ou suicidaire pour faire ce choix et avoir ces éléments bien en tête.
Quitter sa maison : mon expérience
Mon premier réflexe a été de me dire que financièrement je pourrais assumer le loyer et les charges tout seul. Et puis, j’ai réfléchis à ma volonté d’avoir la garde partagée de mes deux enfants. Est ce que cela serait possible si je gardais les enfants ? Et dans ce cas,où irait mon ex-femme pour se loger ?
J’ai fait un bref tour des petites annonces locatives dans le quartier pour m’apercevoir que cela n’allait pas fonctionner. Pire encore, qu’elle irait sans doute s’éloigner pour avoir un loyer moins onéreux et qu’en conséquence, la garde partagée ne serait pas facilitée.
Alors, j’ai pris mon courage à deux mains et j’ai décidé de partir de mon côté. Quelle bonne décision ! Je ne regrette rien !
J’ai pu prendre un logement qui ne m’était pas familier, où j’avais tout à construire : déco, agencement, souvenirs ! J’avais une page blanche devant moi et un grand paquet de crayons pour faire le dessin que j’avais envie de produire. Pas de tâches, pas de plis sur la feuille, pas de coup de gomme qui se voit encore après coup. C’est une expérience unique ! Je ne regrette pas ce choix.
Pour résumer, lorsque vous vous poserez la question de savoir si vous devez ou pas garder votre logement à la suite de votre divorce, prenez ces deux aspects en considération. Et creusez les ! Premièrement : vos finances où les réponses seront surement assez binaires. Deuxièmement, l’empreinte émotionnelle de votre maison ou appartement. Saurez vous gérer les souvenirs qui viendront occuper vos pensées un jour ou l’autre ?
J’espère que cela va vous aider à prendre la bonne décision, votre décision ! Si vous avez vécu cette expérience, n’hésitez pas à la partager avec nous dans les commentaires ci-dessous.