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Parents divorcés : 10 astuces pour co-gérer vos enfants au mieux 

Voici 10 éléments principaux qu’il vous faudra maîtriser ou prendre en compte pour viser une co-gestion pacifiée et harmonieuse de vos enfants et vous assurer un quotidien tranquille ! A vous de jouer.

1 – Se souvenir qu’être parent, c’est pour la vie

Quand on est séparé, c’est une réalité qui « peut » nous échapper un temps car on est déçu et la réalité du divorce prend toute la place dans notre esprit. Cependant, pour nos enfants, le temps de s’arrête pas et ils continuent à avoir besoin de nous tout le temps. Malgré la séparation et la tentation de « remplacer » le parent absent, rien ne remplace un papa ou une maman.

Les manquements des uns et des autres seront vécus par votre enfant comme une blessure. Les « non, je n’ai pas le temps, je suis occupé » seront encore plus mal vécu que d’ordinaire. Ne vous fermez pas aux enfants à cause de vos préoccupations momentanées, soyez présent, participatif et proposez leur des choses à faire. Ayez des moments de qualité.

2 – Parlez positivement de l’autre parent (ou ne pas baver dessus)

Je vous vois sourire car vous vous dites que vous n’avez rien à dire de positif sur votre ex-conjoint(e) ! Vous avez tort. Non seulement c’est faux de penser qu’il n’y a rien de positif chez l’autre mais en plus ça serait de la mauvaise foi. Pour rappel, vous étiez ensemble, amoureux, mariés à une époque et ce n’était surement pas le fruit du hasard.

L’autre devait bien avoir quelques qualités même cachées !

Par contre, je conviens bien volontiers que les occasions de parler positivement de l’autre se font plus rares. Mais elles existent quand même. C’est à vous de ne pas rater ces occasions. Vous montrerez par là à vos enfants que vous êtes une bonne personne, que maman ou papa à encore une valeur reconnue à vos yeux. Vos enfants pourront s’identifier à cela et cela créera un lien plus profond avec eux.

Ils n’auront pas peur de vous parler de votre conjoint, de se confier à vous ou ne vous dirons pas ce que vous avez envie d’entendre. C’est un combat de tous les jours. Alors retroussez vos manches.

3 – Ne pas parler de sujets d’adultes en présence des enfants

Les enfants ont tous un pouvoir magique, un sixième sens qui n’appartient qu’à eux. Ils ont l’ouïe hyper développée et surtout quand des conversations d’adultes se déroulent en leur présence. Si vous avez matière à parler de votre ex-conjoint de manière négative, il n’y a pas 36 solutions.

La première consiste tout simplement à prendre votre mal en patience et de le faire quand vous n’avez pas les enfants. C’est ce qu’il y a de plus simple et de plus sécurisant. Personnellement, j’ai opté pour ce choix. Il y a quelques années, j’avais mes enfants une semaine sur deux et c’était donc facile d’attendre que la semaine passe pour pouvoir communiquer avec mes mots d’adultes à ce moment là.

La deuxième solution est d’attendre que les enfants soient endormis. C’est moins simple mais comme votre priorité est de vous occuper d’eux, d’avoir du temps de qualité avec eux, vous n’avez pas le temps de leur mettre à portée d’oreille des conversations qu’ils ne doivent pas entendre avant qu’ils ne soient au lit. Une fois couché, c’est plus simple, vous pouvez faire ce que vous voulez.

4 – Ne demandez pas aux enfants de prendre parti

La place des enfants n’est pas celle du juge. Ils n’ont pas tous les éléments du dossier et ne peuvent avoir un raisonnement d’adulte. Les faire prendre parti les place dans une situation très inconfortable car ils aiment autant leur papa que leur maman. Les obliger à prendre parti revient à leur demander quel parent ils préfèrent et la réponse reçue sera toujours en fonction du parent qui pose la question.

Ce genre de situation crée un climat d’insécurité et l’enfant apprend à répondre non pas en fonction de ce qu’il ressent ou pense mais en fonction de ce qu’on attend de lui. L’étape suivante sera malheureusement que la relation de confiance que vous êtes censé bâtir avec votre enfant se transformera en relation hypocrite mais sans doute « satisfaisante » d’un point de votre point de vue car votre enfant sera toujours d’accord avec vous et vous donnera satisfaction !

Personnellement, je ne veux pas d’une relation comme cela avec mes enfants. Mais la difficulté majeure est premièrement de ne pas mettre les enfants dans cette situation. La deuxième est beaucoup plus difficile à traiter car elle dépend de l’autre parent, et si les parents ne sont pas deux à respecter cette règle, le combat est perdu d’avance.

5 – Ne vous servez pas des enfants comme espions

On a tous un jour rêvé d’avoir le pouvoir de se transformer en petite souris pour voir ce qu’il se passe dans telle ou telle situation ! Et bien, la séparation rend ce rêve possible car les enfants peuvent devenir nos espions et la tentation est grande de « savoir » ce qu’il se passe de l’autre côté en utilisant les oreilles et les yeux de nos enfants.

Mais les enfants n’ont pas ce rôle à jouer. S’il y a des choses à vous remonter, ils le feront spontanément car ils sont naturels et parlent avec leur cœur. Si vous faites cette erreur en transformant vos petits en espions, vous plombez votre relation avec eux en les formatant à votre envie de curiosité. Il s’en suit que vous rendez malsain votre relation et au lieu de développer votre relation sur une base équilibrée, vous créer un déséquilibre qui sera dur à redresser.

De plus, si votre enfant n’aime pas jouer ce rôle, il ne vous le dira malheureusement pas et se contentera de continuer à vous donner le change pour « vous faire plaisir ». Votre enfant n’est pas votre jouet. Respectez le et respectez sa vie et la relation qu’il a avec l’autre parent.

Mon conseil est de vous couper au plus vite de ce qu’il se passe chez l’autre parent pour mener votre propre vie et ne pas continuer à dépendre de l’autre. Détachez vous et lâchez prise !

6 – Ne vous servez pas des enfants comme messagers

C’est la phase naturelle après l’espionnage ! Et elle n’est pas toujours très intelligente dans la manière. Les messages que nous chargeons nos enfants de porter à notre place montrent tout simplement que nous ne sommes pas à l’aise dans nos baskets. Les « Tu diras à maman (ou papa) que… » montre seulement que nous ne sommes pas francs et que nous n’assumons pas nos propos.

Il est également fort probable que votre enfant ne comprenne pas bien le message, le déforme ou l’amplifie et les conséquences qui en découle peuvent être dramatiques ou disproportionnées par rapport à l’effet voulu au départ. Attention, quand on délègue sa communication, on ne la maîtrise plus ! Donc assumez vos messages, prenez du recul pour ne pas « sortir une ânerie » devant vos enfants sous le coup de l’énervement et faites en la livraison vous même.

7 – Tenez au courant l’autre parent des besoins

Autre astuce pour co-gérer vos enfants : Tenir l’autre parent au courant. Cela paraît trivial et de bon sens mais il est des situations où malheureusement l’un des parents peu profiter de sa situation pour user de pouvoir sur l’autre. Il faut être « fair », équitable, ne pas faire semblant d’avoir oublié (réunion parent prof, sortie, événement particulier…) pour mettre en porte à faux l’autre parent, et le mettre à défaut en face des enfants.

Soyez franc, à jour dans les infos, prévenez au plus tôt, soyez juste et fiable. Si vous ne le faites pas, ce n’est pas l’autre parent que vous allez impacter mais votre enfant qui subira les conséquences et vivra mal la situation sans vous le dire au final.

8 – Tenez vos promesses envers vos enfants

Ce point me tient tout particulièrement à cœur. Combien de parents font à la va vite des promesses qu’ils ne pourront jamais tenir ? Combien de fois, de manière évitable, nos enfants sont déçus parce que nous ne faisons pas ce que nous disons ? Quelle crédibilité et quelle image avons nous au final à leurs yeux ?

C’est peut être tout bête mais il est souvent plus facile de dire oui à tout ou tout promettre à la va vite, que de dire non ou que l’on peut en reparler plus tard. J’ai entendu maintes fois cela dans la bouche de mes enfants, on devait faire ceci et cela et ils ne l’ont pas fait et je les vois ensuite déçus. Au final, après plusieurs déconvenues les enfants deviennent résignés et je trouve cela triste. Il est tellement simple d’éviter ce genre de situation !

Soyez honnête ou temporisez plutôt que de « faire plaisir » sur le coup, et ensuite oublier votre promesse ou ne pas la tenir tout en le sachant dès le départ ! Soyez juste adulte !

9 – Soyez à l’heure

Une des causes principales des accrochages entre parents concerne la ponctualité lors de la dépose des enfants. C’est souvent le prétexte pour démarrer une « chamaillerie » et ce sujet est très facile à utiliser. Que ce soit dans un sens, retard, ou de l’autre, avance, il ne faut pas abuser de ce genre de petites incivilités.

Les retards sont très souvent excusables quand ils sont communiqués. Envoyez un SMS, passez un coup de téléphone pour prévenir de votre retard. Un accident sur la route ou un bouchon, cela peut arriver et ce n’est pas de votre faute. Mais mettez vous à la place de l’autre et faite cet effort de communication.

A l’opposé, si vous venez cherchez les enfants, ne venez pas une heure à l’avance, surtout si c’est le parent qui à moins les enfants qui le subit. J’ai subit cette situation et laisser les enfants plus tôt alors qu’on ne les voit que très peu, on ne peut pas bien le vivre…

10 – Déterminer et respecter les heures de visites

L’organisation est un élément clé de l’harmonie de votre relation post séparation. Moins il y aura de surprises, mieux vous vous porterez et vos enfants aussi ! Si les parents sont zen, les enfants se sentiront bien mieux. Déterminez le calendrier des visites, des switchs des enfants entre parents, partagez le entre vous et avec les enfants. Cette clarification sera bénéfique pour tous et vous permettra d’être à l’aise et anticiper votre emploi du temps.

Généralement, un des parents effectue le travail et le partage avec l’autre. Vous pouvez même partager un calendrier Google par exemple. Mais ayez une seule source de données. Personnellement, je prends un petit calendrier et je stabolite mes weekends etmes vacances, je photographie mon coloriage et je l’envoie dans la foulée. De une, je l’ai toujours sur moi et de deux, je peux toujours le renvoyer en cas de besoin ou m’y référer.

Si vous avez des tout petits, faite de même pour les visites dans la semaine. Déterminez des jours fixes de passage avec les heures et n’en dérogez pas. Engagez vous et respectez les horaires car visiter ses enfants, ce n’est pas « à la carte » où seulement quand on n’a rien de mieux à faire. C’est tout le temps et c’est important pour montrer sa fiabilité et garder le lien.

Pour conclure, je dirai simplement que vous vous devez d’être irréprochable en toute circonstance. Ne cédez pas à la tentation d’être « mauvais » ! Avec la séparation, le divorce, vos enfants ont besoin de voir, en toute situation que vous êtes droit dans vos bottes et que vous restez le parent que vous devez être, à savoir un exemple sur lequel ils vont s’appuyer pour devenir des adultes accomplis.

Que pensez vous de ces points, avez-vous vécu certaines de ces situations ? Quels conseils pourriez vous y ajouter ?

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