Les choix difficiles de la vie de papa divorcé (ou séparé)

Les choix difficiles de la vie de papa divorcé (ou séparé)

Il y a des moments dans la vie où nous nous retrouvons devant des choix qui semblent impossibles. Nous avons toujours le choix de repousser ces échéances mais elles reviennent toujours à un moment ou un autre. Les éviter c’est se compliquer la vie, prendre des décisions c’est avancer dans sa vie. Je partage avec vous trois de mes choix les plus difficiles que j’ai eu à prendre.

Partir du domicile familiale

J’ai déjà évoqué avec vous dans mon article « Mon histoire de papa divorcé » le choix difficile que j’ai eu à prendre lorsque j’ai décidé de laisser mon appartement à mon ex-femme, principalement pour le bien être de mes enfants.

Partir, pour moi c’était renoncer

Renoncer à plusieurs choses : mon confort, mes repères, ma légitimité, mon identité, ma présence…

Partir de chez soi, c’est vraiment difficile ! Mais c’est également libératoire. On brise ses chaînes.

Si vous décidez de partir de votre domicile « familiale », vous aurez assurément des moments de doutes, de regrets, parfois de colère et tout ne s’améliorera pas de sitôt. Mais partir, c’est avant tout décider et décider, c’est être maître de son destin, de sa vie. Ce n’est ni un échec, ni un renoncement, mais au contraire un acte courageux.

Attention, je ne parle pas de partir de chez vous pour vivre l’aventure avec la minette de 20 rencontrée au bar lors de votre dernière sortie, ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit.

Le meilleur est devant vous

Vous pouvez le graver sur votre frigo et vous accrocher à cela si vous passez par des moments de grandes épreuves ou si vous subissez les circonstances. Si vous partez c’est que derrière, il y a quelque chose de négatif et dont vous ne voulez plus être dépendant.

Et si le négatif est derrière vous, le positif est forcément devant vous. L’autre challenge sera de l’atteindre mais ce n’est pas votre but pour le moment. Chaque chose en son temps. Je vous mets également en garde si vous êtes dans une démarche de réflexion sur ce choix difficile à prendre, il y a quelques pièges à éviter, donc avant de claquer la porte lisez mon article 7 choses à savoir avant de partir du domicile familial.

Pour conclure, si vous partez de chez vous, vous aller vous donner la chance d’un nouveau départ, recouvrir une indépendance et liberté qu’il vous faudra mettre à bon escient. Prenez bien garde de faire les choses calmement, avec réflexion et en dialoguant avec vos enfants. Ne partez pas comme un voleur parce que les voleurs sont des méchants et les méchants ne sont jamais bien vus par qui que ce soit.

Le choix de l’éloignement géographique

Après deux années de garde alternée, j’ai pris la décision de déménager au domicile de ma futur femme et donc de ne plus être en mesure de continuer ce type de garde mise en place avec ses bons et moins bons aspects. Pour remettre un peu de contexte, j’étais locataire d’un 3 pièces de 55m² à cette époque.

Cette décision est survenue pour plusieurs raisons :

  1. J’ai rencontré la femme de ma vie
  2. Elle est propriétaire d’un appartement et ne peut pas vendre
  3. Je mets 1h20 pour me rendre à mon travail
  4. Je paie un loyer exorbitant pour la ville
  5. La ville se dégrade à vitesse grand V
  6. Je vis une semaine sur deux à deux adresses
  7. J’avance dans ma vie et ma vie n’est pas ici

Je pourrai encore continuer un peu cette liste mais c’est déjà suffisante pour commencer à comprendre mes réflexions sur ce choix compliqué.

Le frein à ma prise de décision

Il faut cependant que je sois réaliste sur un sujet associé, mon plus gros frein reste la peur de ne pas avoir mes enfants avec moi au quotidien. Mais j’ai pris le temps de réfléchir à ce sujet et c’est en tout état de cause que je demande un changement de domiciliation principales de mes enfants. J’explique mon projet à mon ex-femme (en réalité je lui explique à nouveau car j’avais posé sur la table cette éventualité dès mon départ, deux ans avant) et la procédure, qui traîne déjà depuis 2 ans alors que tout est calé (garde alternée mise en place, séparation des biens, pension alimentaire), va prendre une autre tournure.

Ce fut un choix difficile. Difficile car je connaissais les risques encourus et que j’étais dans l’inconnue concernant les conséquences de cette décision. Je savais aussi que ma démarche servirait de tremplin pour que mon ex-femme tente de me mettre des bâtons dans les roues.

Le risque d’attaques de mon ex

A ce époque-là, elle est assez furieuse que j’ai quelqu’un dans ma vie. Elle a, pour rappel, demandé le divorce comme une grande, enchaîne les relations mais n’avale pas que j’ai trouvé une stabilité dans ma vie et que je bâtisse solidement ma nouvelle relation. On y reviendra plus tard.

Bref, je savais qu’elle allait se déchaîner et que les enfants allaient trinquer. Je le savais et c’est ce qu’il s’est passé. Je vous passe les détails mais pour ce que je m’en rappelle, elle laissait planer le doute auprès des enfants qu’un jour, elle et moi puissions nous remettre ensemble.

Mon choix c’est aussi fait car je savais que mon bonheur passait par un détachement de plus de cette relation avec elle. En m’éloignant,  j’officialise les fondations de mon nouveau couple et de fait, c’est un peu comme si elle devait encore faire face à un certain échec personnel. La clarification est opérée et c’est mieux pour tout le monde (famille, enfants, ex-conjoint…). Quand les choses sont claires, on y voit tout de suite mieux 😉 .

Ce choix fut dur mais au combien salutaire et presque 3 ans après, je ne regrette rienMa situation est bien meilleur qu’avant et je suis en paix.

Ma demande de garde pleine

Si vous ne l’aviez pas compris (et c’est dommage), j’ai toujours pris soins de mes enfants, dans les petits et les grands détails et il n’était pas question que je n’embarque pas mes enfants avec moi suite à mon choix d’éloignement géographique.

C’est donc par le dialogue et le compromis que j’ai exposé mon choix à mon ex-femme. J’ai commencé à lui en parler quasiment dès mon départ du domicile familial. Bien qu’à ce moment-là, je n’étais qu’à un stade d’hypothèse.

La distance de mon lieu de travail étant un souci antérieur à notre séparation, nous avions même le projet de nous rapprocher ensemble (de Paris).

Un projet ancien réactualisé

C’est toujours en toute transparence que je lui disais que la situation était temporaire. Qu’elle et moi allions retrouver quelqu’un ou même avoir des opportunités qui feraient qu’à un moment où un autre, la situation serait amenée à changer.

A cette époque, son deuxième « ami » en deux ans avait emménagé chez elle, principalement pour l’aider avec les enfants. La relation avec ce monsieur n’a pas été si mauvaise que cela. Ils s’occupaient vraiment bien des enfants et ceux-ci l’aimaient vraiment en retour.

Cette situation peut paraître déroutante et elle l’est. Madame ne s’en sortait tout simplement pas pendant sa semaine et me ramenait souvent les enfants avec des tirades que j’aurais dû enregistrer : « Je suis trop contente de te les donner, ils sont insupportables. » ou encore « La prochaine fois, je vous abandonne sur l’autoroute ! ». Véridique.

Bref, l’avantage de sa relation avec ce monsieur résidait sur le fait qu’il avait accès facilement à un parc de logement et donc permettre un rapprochement collectif pour continuer la garde alternée.

Après pas mal de discussion à 4 (les deux couples réunis), nous avions même un accord. J’ai même proposé qu’en attendant ce rapprochement (car il y avait peu de chance que nous déménagions en même temps), il y ait un parent de la semaine et un du weekend (à elle de choisir). Et que, dans tous les cas, je continuai à lui verser la pension (même si elle avait les enfants que le weekend pendant la période de transition).

Vous pouvez observer que j’y avais vraiment mis du mien !

Fin du projet commun

Tout a volé en éclat quelques jours après car le gars en question l’a largué. Visiblement le couple n’allait pas au mieux. Il ne me restait d’autre option que de demander la garde, j’ai d’ailleurs pris les devants en lui annonçant, il n’y avait aucune surprise à ce sujet.

Autre effort consenti par moi-même, j’ai monté son dossier de demande de logement social pour qu’elle puisse atterrir près de mon futur logement dès le début de ce projet de déménagement. On l’avait fait au cas où (deux ans en arrière) car ça prend du temps et qu’au bout du compte, ça ne coûtait rien et elle pouvait très bien décliner ou arrêter la demande quand elle le voudrait. Elle n’a jamais envoyé son dossier.

J’ai donc épuisé tous les recours pour que cela se passe bien. C’était tout bénéfice pour elle car à ce moment-là elle projetait d’ouvrir un commerce sur Paris et le rapprochement de Paris était une aubaine.

La demande de mes enfants

Dernière motivation pour ma demande de garde pleine de mes enfants et la plus importante : Mes enfants me l’ont demandé eux-mêmes. Je ne m’attarderai pas sur ce point cependant, tout au long de la démarche, ils ont été parti prenante et sans leur insistance répétée (car j’ai fait appel de la décision du juge ensuite, toujours pour eux), j’y aurai sans doute réfléchi à quarante-deux fois (avant de le faire peut être égoïstement, juste pour moi).

Au final, j’ai perdu la garde de mes enfants et les enfants en ont été très attristés (mais trop petits pour avoir droit au chapitre). Deux ans après cette décision, ils ne la comprennent d’ailleurs toujours pas.

Madame a transformé sa défense en « je suis une mauvaise mère, monsieur veut me prendre MES enfants ». Elle enchaînait son troisième larron à domicile en 14 mois sans s’inquiéter des conséquences sur les enfants mais la juge a écrit que je troublais mes enfants avec ma relation stable. Petit détail, le jour de l’audience, la cour était composée intégralement de femmes : mauvais présage. C’est un peu comme être à la mer sans bouée pour rester la tête hors de l’eau.

Le système est contre les papas

Je ne polémiquerai pas sur ce sujet mais sachez que vous n’êtes en mesure de vous battre contre la machine judiciaire. Celle-ci est acquise à 99% à la cause des mamans. Si en plus vous êtes au chômage et avez des difficultés pour joindre les deux bouts, c’est le Jackpot ! sachez que vous êtes la meilleure personne d’un point de vue du système judiciaire, pour assurer un avenir à vos enfants. Incroyable et stupéfiant.

Vive la France. Allez les bleus !

Et vous ? Avez vous aussi eu des choix difficiles à faire dans votre vie de papa divorcé ? Si c’est le cas, n’hésitez pas aussi à me les partager en commentant cet article. D’ailleurs, si vous pensez qu’il pourrait aider un de vos proches, pensez à le partager !

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